Axel Kahn / Portrait
Axel Kahn, né le 5 septembre 1944 au Petit-Pressigny en Indre-et-Loire, est un scientifique, médecin généticien, et essayiste français. Directeur de recherche à l'INSERM, et ancien directeur de l'Institut Cochin, il est depuis le 20 décembre 2007 le président de l'Université Paris Descartes.
Axel Kahn est surtout connu du grand public pour la vulgarisation scientifique qu'il fait depuis de nombreuses années et ses prises de positions sur certaines questions éthiques et philosophiques ayant trait à la médecine et aux biotechnologies, en particulier au clonage ou aux OGM, notamment en raison de son travail au sein du Comité consultatif national d'éthique de 1992 à 2004.
« Tu sais, Axel, un petit garçon bien ne peut pas dire ça ». Ainsi parla le père d'Axel Kahn à son fils, le jour où celui-ci, encore enfant, avait proféré une injure raciste à l'encontre de l'un de ses condisciples de l'école primaire.
Cette remarque devait jouer un rôle décisif dans l'itinéraire personnel d'Axel Kahn et dans la détermination progressive de cette « réflexion sur la vie bonne et les valeurs qui la fondent » et de cette « morale de l'action » qui sont au coeur de la notion d'éthique.
Pendant douze ans, Axel Kahn a été membre du Comité consultatif national d'éthique et président du Comité des Sciences de la Vie à Bruxelles. A ce titre il a eu à réfléchir sur des questions très diverses : faut-il condamner les mères porteuses ? Que penser de l'euthanasie ? Jusqu'à quel point peut-on lutter contre la stérilité ? Les gênes gouvernent-ils nos comportements ? Faut-il limiter la maternité des femmes âgées ? L'homoparentalité est-elle une menace pour l'enfant ? Peut-on autoriser le clônage humain ? Doit-on généraliser les tests de prédisposition aux maladies ? etc. Il est intervenu dans la plupart des débats qui posent aujourd'hui des problèmes éthiques souvent très complexes dès que l'on cherche à les encadrer par une législation spécifique.
Loin de toute morale lénifiante, il nous dira ce que signifie, pour lui, l'injonction d'être « quelqu'un de bien ». Face à notre société fébrile et en manque de repères, il nous invitera à redécouvrir les fondements et les enjeux de la réflexion éthique.
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