Bastien Lallemant / Portrait

Inspiré par le roman noir, l'album " Le Verger " est un recueil de douze chansons écrites à la manière de nouvelles. Bastien Lallemant creuse le sillon d'une chanson à la fois littéraire et picturale, presque figurative, où s'affirme son goût pour la fiction et les contes cruels.

Bastien imagine ses albums chaque fois comme des recueils thématiques, dans lesquels les chansons explorent, approfondissent, s'organisent autour d'un même fil conducteur, de la même trame, en déclinant un à un les divers possibles de cette idée première.

Depuis longtemps inspiré par le roman, la fiction, lecteur compulsif, Bastien a eu l'idée d'un album qui serait tel un recueil de nouvelles, une suite de récits courts placés sous le signe du roman noir, notamment dans la tradition américaine, influencé par ses lectures de Jim Thomson, Cormac Mc Carthy ou encore Faulkner.

Une immersion dans les limbes les plus profondes de l'âme. "Le Verger", ainsi décrit, pourrait paraître d'une grande noirceur, mais la musique plutôt lumineuse, rend le contraste plus saisissant encore entre la forme et le fond. Le même clair obscur dans chaque tableau, la même luminosité, celle d'une aurore ou d'un crépuscule, sous laquelle déambuleraient les personnages.

Un disque entre chien et loup. "Le Verger" est sorti ainsi lentement de l'ombre. Il aura fallu plus de deux ans à Bastien pour en écrire les paroles et les musiques, refoulant régulièrement celles des chansons qui ne s'incarneraient pas au plus près du thème. Deux autres années, pour l'enregistrer, le mixer, en tachant de ne rien perdre en route des intentions, revenant sur l'ouvrage sans cesse pour qu'à la fin le disque ressemble à l'idée première, le songe duquel il était né.