Benoît Doremus / Portrait

Benoît Dorémus, Benito pour les intimes, nouveau venu dans la chanson devrait être en lettre rouge à l'Olympia plus vite que prévu. Faut dire que cette mauvaise herbe de Paname qui a réussi à pousser entre deux pavés chante un peu de la main gauche et écrit comme un poète enragé qui fait pleurer son stylo avec subtilité.

Véritable rat des villes, le chanteur est quand même sacrément "énervé et énervant" même si le label est déjà pris par Renaud à qui on le compare très et trop souvent. Son album "Jeunesse se passe" est un pavé dans la mare de la chanson française. Cela donne des chansons qui rendent malade tellement elles sont belles, tellement elles sont grandes d'innocence et de gravité, de réalisme et de transcendance.

De beaux textes et une saine colère, une énergie indiscutable, un charisme et un naturel ravageurs, il chante parce qu'il a des choses à dire. Pas question de faire autre chose: sa place est sur scène. Il a une rage au ventre à partager avec qui veut bien l'entendre.

Il a fait son premier concert dans un bar parisien en 2003. En 2005, il fait écouter son premier disque à Renaud qui s'enthousiasme: "Moi c'est la plus belle claque que j'ai reçue depuis vingt ans en matière d´écriture, de chanson... Le petit con était fan de moi, s'est mis à écrire et à composer pour faire comme moi, le petit con fait mieux qu'moi ! La relève est assurée".