Cheick Tidiane Seck / Portrait
Treize ans après le majestueux Sarala (1995), cinq ans après l'ambitieux MandinGroove (2003), Cheick Tidiane Seck, le guerrier toucouleur des claviers, est de retour. En douze titres fluides et organiques, Cheick Tidiane Seck impose aisément l'une de ses plus belles réalisations musicales. Depuis trente-cinq ans, l'organiste malien est de toutes les aventures musicales, du jazz aux musiques d'Afrique, d'Inde, en passant par le groove international ou la pop française et le hip hop. Vétéran du légendaire Rail Band du Buffet Hôtel de la Gare de Bamako, pionnier du Moog en Afrique de l'Ouest, membre fondateur des Asselars, il devient un pilier de la fertile scène ivoirienne de la fin des années 1970.
Cheick Tidiane Seck s'installe finalement à Paris en 1985, en pleine explosion des musiques africaines, où il se fait rapidement connaître comme l'un des plus valeureux musiciens de session et de live de sa génération. S'il ne remporte pas le succès immédiat d'un Mory Kanté ou d'un Salif Keita, son travail s'inscrit dans la durée. Depuis de nombreuses années, les mélomanes apprécient son parcours. Qu'on le croise aux côtés d'Hank Jones, d'Ornette Coleman, de Living Colour, de Salif Keita, d'Amadou & Mariam, Dee Dee Bridgewater ou Joe Zawinul, sa touche personnelle, nourrie des vibrations de musiques noires américaines, fait toujours la différence.
Pivot de la scène musicale malienne contemporaine, Cheick Tidiane Seck vient de produire et d'arranger de nouveaux disques attendus, comme ceux d'Oumou Sangaré, de Kassé Mady Diabaté et de Sory Bamba, que l'on croise sur son nouvel album. Salut hip-hop, boubou immaculé, grand sourire et portable à l'oreille, on finit forcément par croiser Cheick Tidiane Seck dans les nuits de Bamako, où il se produit souvent lorsqu'il ne peaufine pas son disque ou réalise ceux de ses collègues.
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