Eric Vautherin / Portrait

Bien que retiré depuis quelques années dans la 'Drôme des Collines', en sa demeure dont les pierres racontent de très anciennes histoires, Eric Vautherin continue de peindre, dessiner, graver dès qu'il en a l'inspiration et le loisir.




Mais Eric Vautherin n'a pas oublié son Jura natal, aux ciels lourds et aux teintes profondes, marqué par les bords du Doubs, que, tout jeune, il peignait en aquarelles avec son oncle Etienne Cournault, peintre et graveur lorrain, excellent buriniste, et membre de la 'Jeune Gravure Contemporaine' des années 1930/1940.

Lorsque la guerre éclata, sa famille habitait Nancy ; elle se réfugia dans la Drôme à Valence, fin 1940. Là, tout en suivant les études classiques au Lycée, il entra à l'Ecole d'Art, alors dirigée par un homme admirable, d'une grande ouverture d'esprit et d'une solide culture. Désormais, toute sa vie sera très marquée par les quatre années passées, après le bac, à l''Atelier', après du Maître.

On était en 1950, paix revenue, économie repartant ; il y avait de grands chantiers paroissiaux : bien des églises avaient souffert, vitraux détruits.
Eric Vautherin eût la chance de travailler avec un jeune verrier doué et dynamique. Il put ainsi créer une trentaine de maquettes, puis de cartons, pour les églises de Serrières (Drôme), Villeneuve de Berg et Les Vans (Ardèche), du Lyonnais, de Normandie (Auzouville), etc.

Parallèlement, il monta avec un ami un atelier de publicité et d'illustrations, s'orientant de plus en plus, lui-même, vers la mise en page et l'élaborations de magazines le faisant collaborer avec plusieurs imprimeries importantes de Lyon où il résida 37 ans : il s'était marié, avait quatre enfants' Il fallait faire bouillir la marmite !

Eric Vautherin exécute aussi plusieurs Chemins de Croix, simples et modestes, pour les Missionnaires de la Charité à Marseille et pour l'oratoire du Val de Grâce à Paris.

Une exposition au Prieuré de Manthes en 2001, où une tour était réservée à quelques uns de ses sujets religieux, fut une première expérience de ce genre de manifestation.

Eric Vautherin est toujours heureux de montrer ses oeuvres et de partager ses émotions avec ceux qui viennent le voir. Mais, créer est, plus encore pour lui : une forme de méditation ; et il pourrait faire siennes ces paroles de Dominique Ponnau (in 'La Beauté pour Sacerdoce') : 'devant toi, ô Christ, j'ai senti l'effroi. Mais non la désespérance - Christ, infiniment épouvanté, tu es ce compagnon désormais de mon pèlerinage d'espérance'.