Maria Dolores / Portrait

Si son père ne lui avait pas appris le chant, Marguerita Carmen Dolores aurait sans doute trouvé un mari, fondé un foyer et élevé des enfants... mais le monde du spectacle y aurait perdu Maria Dolores !

Voici bien longtemps que la "biche madrilène", hante les cabarets du monde entier de sa voix indigo et ouvre sur scène un véritable champ de bataille de par son infaillible humour. La diva y déploie ses humeurs, aussi changeantes qu'un ciel d'avril, et dévouée à son cher public, elle chante comme seuls les coeurs battants savent le faire...

Peut être est-ce le fait qu'elle fut brune et non pas blonde qui la sauva de ces starlettes qui meurent d'une dose de somnifère en trop ? Mais c'est suite à une cure thermale au bord du Nil, après l'une de ces terribles dépressions, que la fragile icône a retrouvé le goût de vivre : "Depuis que j'ai découvert la musique orientale, j'ai pris 6 kilos mais je suis tellement heureuse!".

Et pour accompagner cette traversée du désert, elle remporte avec elle un orchestre oriental digne de ce nom : "Habibi Starlight 2000".

Celle que les enfants appellent "Tata" et que les hommes craignent comme une mère, est donc de retour pour un répertoire imbibé comme un loukoum, véritable hommage au sable, au narguilé et aux fennecs...